8 ans à peine de Ségolène de Margerie

• DATE DE PARUTION : 23/10/13
• EDITEUR : Imperiali Tartaro
• COLLECTION : Latiano​

Alors moi jusqu’à présent j’avais peur de ne pas savoir dire pourquoi j’aimais.

En revanche, je vais prendre le clavier pour dire ce que je N’AI PAS aimé.

Comment ce bouquin s’est-il retrouvé sur ma table de nuit ? Aucune idée. Nono me dit ne pas l’avoir acheté, ni l’un ni l’autre ne parvenons à nous souvenir de son effraction dans notre maison.

Ca fait un moment qu’il est là, il attend son tour, d’abord j’ai voulu relire Emma Bovary qui m’a ré-enchantée (en cours de lecture « Gemma Bovery » est sorti au ciné, qui m’a paru d’un fade !!!). Puis il y eut « Fort comme la mort », de Guy de Maupassant : après les « Contes de la Bécasse », si cruels et écrits au rasoir, je m’étais promis de découvrir les autres facettes de cet écrivain. Certes, ce « Fort comme la mort » est un titre carrément faiblard ! Il ne m’aurait jamais attirée sans le nom de son auteur. Mais voilà un Maupassant qui examine cette fois la cruauté du temps qui passe sur des amours soufflées par des pommettes roses et lisses…

Et le gros bouquin attendait toujours. « 8 ans à peine ». Auteur : Ségolène de Margerie. Déjà. Ca sonne comme un pseudo à la Joffrey de Peyrac / Marquise des Anges. Un petit tour sur la 4e de couv : « Ségolène de Margerie, mère de quatre enfants, est passionnée d’écriture. Son premier ouvrage « Encore combien de jours, Maman ? », aux Editions Jacob-Duvernet est un vibrant témoignage sur son double combat contre le cancer et pour redonner la vie. Ce livre a été le révélateur de sa créativité littéraire et de sa passion pour les mots. »

Une partie des fonds semble reversée à la recherche, donc bref on démarre avec un a priori carrément favorable, au pire on aura fait une bonne œuvre. Donc : Papa est en voyage à Lyon pour son travail, Maman est à Paris avec sa petite fille à qui elle a fait louper le dernier jour d’école avant les vacances pour l’emmener faire un très très beau voyage. En fait elle l’empoisonne sous prétexte de lui donner un truc contre le mal des voyages, et elle se suicide mais elle, elle se loupe. Tout ça pour dissimuler un affffffreux secret de famille : car le papa vient de découvrir qu’il a un fils, grand adolescent, d’une liaison avec une Bulgare avant son mariage, et comme elle est très pauvre il a accepté de le prendre en charge et même la maman suicidaire a fait une demande d’adoption de ce grand garçon. MAIS (roulement de tambour) en réalité, brrrr… ce n’est pas son fils mais… son amant ! C’est afffffreux car elle les a surpris. D’ailleurs elle va en tôle vu qu’elle a quand même tué sa fille et elle se laisse mourir et tout le monde meurt à peu près à un moment donné, sauf qu’heureusement à la fin et bien des années plus tard, l’ado qui finalement n’est plus si pédé que ça va avoir un enfant avec la meilleure copine de la petite fille morte du début qui a bien grandi, la copine, pas la petite fille parce que pour elle c’est râpé. Déjà, le coup on le voit venir au tiers du livre. Et ça délaye, et ça n’en finit plus, le style est vomitif, souvent des phrases de quelques mots, point, quelques mots, point, c’est affffffreux, point. Quand c’est pas court, point, ça accumule les images éculées :

« « … Elle s’assied sur le fauteuil club tanné par les ans, souvenir de son grand-père, puis se sert un verre. Les glaçons n’ont pas encore fondu depuis le dernier. Tout est calme. Un coup d’œil au grand cadran mural orné de chiffres romains qui trône entre les deux fenêtres lui indique que les aiguilles tournent trop vite. Ce sera bientôt l’heure. Diane fait le point pour tenter d’évacuer le stress qui la gagne peu à peu. Elle monte à l’étage et y reste un instant sans bouger, s’imprégnant de chaque détail, avec une intense émotion… »

Cette citation, je l’ai trouvée sur le site « Babelio » car le livre… je l’ai jeté ! C’est un acte grave, de jeter un livre ! Même pas le filer à une copine en lui disant de faire circuler !

J’ai dé-tes-té.

Isa J.

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